l’exposition de l’art traditionnel de monastère Kumbun
Hauts plateaux enneigés, moines bouddhistes vêtus de robes rouges… le plateau tibétain, souvent appelé « le toit du monde » est une terre de mystères qui fascine.
Le Monastère de Kumbum, lamaserie bouddhique tibétaine, se trouve dans la province du Qinghai. Sa construction a débuté en 1379, à l’endroit même où naquit Tsongkhapa, le fondateur de l’école Gelugpa. Le Monastère Kumbum est réputé, entre autres, pour perpétuer les arts traditionnels tibétains tels que Tangkhas, sculptures sur beurre, broderies dui (barbolas), mandalas de sable, musiques rituelles… exposées traditionnellement lors du grand festival annuel en l’honneur de Tsongkhapa. Un art caractéristique de la religion tibétaine, qui incarne sa spiritualité et sa culture.
Un Tangkha est une peinture sur toile ou sur papier, de taille variable, représentant des divinités du bouddhisme tibétain, ou des mandalas. Le Monastère Kumbum abrite de nombreux et précieux Tangkhas, notamment dans la Salle de méditation, dont les murs des salles de prières en sont décorés.
L’art traditionnel de la sculpture sur beurre se perpétue au Monastère Kumbum depuis près de 400 ans. Les sculptures, qui représentent des personnages, des paysages, des animaux, sont minutieusement sculptées dans du beurre de Yak par les moines du Monastère à la saison froide. Alexandra David-Neel, qui a résidé au Monastère Kumbum de 1918 à 1921, a décrit ces « statues en beurre colorié exquisément modelées » après avoir assisté au Festival du Monastère.
Les barbolas (broderies dui) sont des broderies en relief, qui servent à réaliser des ornements de colonnes. Elles évoquent les histoires bouddhiques. L’effet de relief est obtenu par l’ajout de pièces de soie, de laine ou de coton.
Les Mandalas de sable sont des œuvres éphémères d’une réalisation complexe, tracées à partir de sable coloré, représentant divinités et monde bouddhiques. Support à la méditation, ils sont voués à la destruction (métaphore de retour au point initial). Symbolisant l’impermanence, les mandalas de sable nous rappellent que tout n’est qu’instant.