Conférence en français : L’Art de traduire et ses anecdotes
A l’ère globalisée, la traduction revêt une importance d’autant plus considérable que le Divers décroît sous l’effet ‘isotopie’ avec l’apparition du village planétaire. Comme Saint Jérôme en Occident, Kumarajiva,un moine d’origine indienne, a formulé le principe de ‘ä¾å®žå‡ºåŽâ€™ qui consiste à faire rayonner la substance d’un texte à transmettre à partir de la réalité physique, réussissant à la fin un envol floral. C’est là la meilleure voie à suivre pour être digne du nom de traducteur.
Le traducteur se doit d’avoir une conscience de la rhétorique, fleuron de la culture pour toutes les civilisations humaines. La métaphore est une des figures de la rhétorique qui varie selon les cultures. Pour le traducteur, il faut donc tenir compte des différences de culture et de la diversité des us et coutumes de chaque pays pour éviter ce qu’on appelle ‘le malentendu’ en culture comparée.
En chinois comme en français, un mot a souvent plusieurs acceptions et ne prend son sens précis que dans un contexte socio-culturel ou historique donné. Qui plus est, le sens d’un mot dépend encore de sa réception par le lecteur. D’où la nécessité, dans le travail de traduction, de posséder suffisamment de connaissances variées.
Quand il s’agit de la culture, le traducteur ne doit pas ignorer que son œuvre procède du même travail de réécriture, ce qui le différencie de la traduction automatique opérée à l’aide des machines électroniques. C’est la raison pour laquelle la traduction mot à mot est déconseillée. A cet égard, on peut citer nombre d’exemples, autant de fautes de traduction qui se rencontrent dans les media chinois ou français, pourtant instruments quotidiens des échanges socio-culturels.
L’espoir est dans l’échange. Dans les échanges entre nations, la traduction constitue un élément majeur. Assurer une bonne qualité est un devoir qui incombe au traducteur pour éviter un dialogue de sourds.
Conférencier:Professeur Shen Dali